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La langue d'Athalie entre imaginaire linguistique et dynamique d'écriture

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La langue d'Athalie entre imaginaire linguistique et dynamique d'écriture

Auteurs : G. Siouffi [France]

Source :

RBID : Hal:hal-03110347

Abstract

La langue d'Athalie entre imaginaire linguistique et dynamique d'écriture Athalie, dernière tragédie de Racine, fut rapidement considérée, après l'écho restreint que lui donnèrent les rares répétitions ou lectures publiques de 1690-1691 comme après les représentations triomphales à la Comédie Française en 1716, comme l'une des plus parfaites, sinon la plus parfaite, de son auteur. Voltaire la jugeait l'"ouvrage le plus approchant de la perfection qui soit jamais sorti de la main des Hommes" 1. Surtout, une attention spécifique fut portée à sa langue. Le XVIII e siècle, que ce soit les Académiciens ou Voltaire, a vu dans cette langue une langue quasi idéale, une langue pure, susceptible de constituer un modèle hors même de ses conditions génériques, textuelles et énonciatives d'existence. Athalie est devenue le modèle de la « langue classique », particulièrement pour la génération « post-classique », celle des années 1720. Elle a été imitée, on l'a crue adaptable. C'est dire qu'elle a donné prise à ce qu'on peut appeler un « imaginaire linguistique », si nous entendons par là l'effet de prisme déformant que la conjonction d'intentions normatives avérées, d'un « sentiment » diffus du « génie de la langue », et d'une vision idéalisée de la « langue littéraire » peut faire subir à la perception de la réalité langagière 2. Ce regard, indiscutablement, a jeté sur la dynamique d'écriture qui a pu être celle d'un écrivain un filet séduisant et redoutable qui ne peut pas ne pas s'imposer à nous, aujourd'hui que nous lisons et étudions tout à la fois le texte racinien, en plus de le recevoir éventuellement comme théâtre. Parmi les multiples problématiques qui peuvent se présenter, l'examen stylistique d'Athalie nous invite donc à nous interroger sur une tension spécifique à la génération classique qui a probablement atteint un de ses sommets dans cette oeuvre, entre imaginaire linguistique d'un côté et dynamique d'écriture de l'autre. Peut-on véritablement écrire avec en tête la prégnance d'un imaginaire linguistique tel que le représentaient Vaugelas, Bouhours ou Boileau ? Racine a certainement été conscient des difficultés, sachant composer avec l'imaginaire tout en trouvant des solutions pour se maintenir en contact avec les ferments problématiques d'une écriture inspirée, et donc nécessairement alimentée par les contradictions. L'objet de ce travail sera ici de dénouer les fils de cette "classicisation" pour restituer la tension originaire que celle-ci a masquée. Pour retrouver le Racine qui a pu écrire, et non pas seulement celui qui a été lu, commenté-parfois épluché-, il nous faudra donc procéder à une sorte de "déconstruction" stylistique de l'image de sa langue qu'a donnée l'imaginaire linguistique : il nous faudra remonter à rebours de l'emblématisation du texte pour avoir à nouveau accès à sa discursivité, tout d'abord, puis, sait-on jamais, à sa contradiction intime. L'emblématisation d'un texte


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